Tài liệu Báo cáo Ứng dụng phương tiện công nghệ thông tin và truyền thông vào giảng dạy các yếu tố văn hóa trong lớp học tiếng pháp tại khoa ngôn ngữ và văn hoá Pháp: TRƯỜNG ………………….
KHOA……………………….
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Báo cáo tốt nghiệp
Đề tài:
ỨNG DỤNG PHƯƠNG TIỆN CÔNG NGHỆ THÔNG TIN VÀ TRUYỀN THÔNG
VÀO GIẢNG DẠY CÁC YẾU TỐ VĂN HÓA TRONG LỚP HỌC TIẾNG PHÁP TẠI
KHOA NGÔN NGỮ VÀ VĂN HOÁ PHÁP
4
INTRODUCTION
1. Motivation et pertinence scientifique et sociale de la recherche
Les finalités de l’apprentissage des langues étrangères sont d’abord et surtout, dans
ce monde moderne, d’ordre pratique. Chez un individu, la capacité à communiquer est loin
de se limiter à la détention d’un capital linguistique. Pour communiquer avec une personne
venant d’un autre pays, appartenant à une autre culture, il faut acquérir une compétence
culturelle, une capacité de comprendre le point de vue de l’autre. Cette remarque qui semble
bien évidente aujourd’hui était, dans une longue période, niée par plusieurs didacticiens de
langue. De nos jours, enseigner une langue, c’est aussi enseigner une culture, fournir une
bagage culturel indispen...
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TRƯỜNG ………………….
KHOA……………………….
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Báo cáo tốt nghiệp
Đề tài:
ỨNG DỤNG PHƯƠNG TIỆN CÔNG NGHỆ THÔNG TIN VÀ TRUYỀN THÔNG
VÀO GIẢNG DẠY CÁC YẾU TỐ VĂN HÓA TRONG LỚP HỌC TIẾNG PHÁP TẠI
KHOA NGÔN NGỮ VÀ VĂN HOÁ PHÁP
4
INTRODUCTION
1. Motivation et pertinence scientifique et sociale de la recherche
Les finalités de l’apprentissage des langues étrangères sont d’abord et surtout, dans
ce monde moderne, d’ordre pratique. Chez un individu, la capacité à communiquer est loin
de se limiter à la détention d’un capital linguistique. Pour communiquer avec une personne
venant d’un autre pays, appartenant à une autre culture, il faut acquérir une compétence
culturelle, une capacité de comprendre le point de vue de l’autre. Cette remarque qui semble
bien évidente aujourd’hui était, dans une longue période, niée par plusieurs didacticiens de
langue. De nos jours, enseigner une langue, c’est aussi enseigner une culture, fournir une
bagage culturel indispensable aux apprenants pour qu’ils puissent communiquer
correctement (d’un point de vue culturel et non linguistique) dans la société qui la parle.
Or, dans nos cours de pratique de langue, nous reconnaissons chez les étudiants
l’inadaptation des actes langagiers dans un contexte communicatif concret qui est due au
manque de connaissance culturel, aux interférences négatives de la culture maternelle. En
plus, en étant aussi nous affrontés des problèmes de communication relatifs à l’interférence
culturelle, l’idée d’enseigner la compétence culturelle à nos étudiants nous a toujours
intéressée. Très vite, nous nous sommes rendu compte que notre projet était trop ambitieux.
Le cadre restreint d’un mémoire de Master ne serait jamais suffisant pour un sujet si vaste.
C’est pourquoi, nous allons, dans ce travail, traiter l’enseignement de la culture française en
tant qu’une partie intégrante de l’enseignement du FLE et non une discipline à part.
Notre travail trouve encore son inspiration dans ce remarque : depuis quelques
décennies, nous témoignons la rapidité de l’extension des moyens de l’informatique et de
communication. Les TIC, surtout le multimédia bénéficie d’une priori perception auprès des
apprenants : il est connoté positivement et est synonyme de divertissement, de ludisme. Sur
le plan pédagogique et dans le contexte universitaire, les technologies de l’information et de
la communication (TIC) ont pris une place de plus en plus importante avec l’application de
nouveaux outils tels que vidéo, télévision, CD-Rom, Internet, logiciels, etc.).
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Face au problème de l’enseignement de la culture et dans ce mouvement
d’intégration technologique en éducation que nous vivons depuis quelques années, il est
important de savoir comment utiliser les TIC à des fins pédagogiques et progresser vers une
exploitation efficacement des TIC dans l’enseignement/apprentissage des éléments culturels
et dans le développement de la compétence culturelle.
Nous constatons cependant que les TIC ne sont pas très utilisées dans
l’enseignement/apprentissage des langues étrangères au Vietnam. Il existe encore des
enseignants qui sont plutôt défavorables à l’idée d’intégrer des TIC dans la classe de langue.
Certains professeurs prouvent des sentiments d’ignorance à l’efficacité de ces outils ou ne
voient pas la nécessité de recourir à ces outils de travail dans la classe en pensant que les
TIC n’offre pas plus d’avantages par rapport à la classe traditionnelle. De nos observations,
les cours du FLE au Département de Langue et de Civilisation françaises et dans bien
d’autres établissements d’enseignement du FLE se passent des TIC et se limitent dans le
cadre des cassettes, des images et photos.
C’est avec toutes ces remarques que nous envisageons à cerner « L’intégration des
TIC dans l’enseignement des éléments culturels en classe de FLE au Département de Langue
et de Civilisation Françaises » comme sujet de recherche.
Au cours de notre recherche, plusieurs questions se posent, auxquelles nous tenterons
d’apporter des éléments de réponse. Nous nous demandons si les TIC, surtout l’Internet est
vraiment un moyen efficace de mener à bien l’apprentissage du FLE et la découverte des
éléments de la culture française et francophone. Les TIC démotivent-ils les apprenants dans
les cours ou au contraire, ils les incitent à bien travailler ? Pourquoi défavorise-t-on ces
outils pédagogiques bien appréciés dans le monde entier ? Y a-t-il des difficultés et des
problèmes d’utilisation des TIC dans la classe de FLE ? Et si oui, pourrons-nous penser à
une intégration satisfaisante des TIC dans l’enseignement des éléments culturels pendant les
cours de langue ?
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2. Hypothèse de recherche
Nous partons, dans ce travail, des hypothèses que les TIC sont vraiment des outils
pédagogiques très efficaces. Les enseignants et les apprenants du Département de Langue et
de Civilisation Françaises, bien que les TIC ne fassent jamais une partie intégrant de leurs
cours, reconnaissent bien l’utilité de ces moyens dans l’enseignement/apprentissage du
français et des contenus culturels. Ils considèrent aussi efficaces les TIC pendant les cours
de langue, cependant, certains problèmes et difficultés (matériaux ou humains) les
empêchent à les exploiter.
Nous nous doutons aussi que l’utilisation des TIC dans les cours de FLE soit
favorable pour sensibiliser les apprenants à des connaissances culturelles grâce d’une part, à
la grande variété de documents disponibles sur le réseau, et d’autre part, à l’intérêt d’avoir
désormais accès à des supports combinant le son, l’image et le texte. Il semblait que varier
les documents en classe serait l'objet d'une augmentation de la motivation et de l'intérêt pour
l'étude des éléments culturels français. Ainsi, l’intégration des TIC dans les cours de langue
est une idée motivante et réalisable.
Notre dernière hypothèse porte sur l’utilisation de l’Internet dans les cours. Nous
sommes d’avis que malgré des difficultés de connecter à l’Internet dans les salles de cours,
l’idées d’utiliser l’Internet est non seulement (et toujours) envisageable mais elle apporte
encore des résultats appréciables.
3. Méthodologie de recherche.
Pour vérifier les hypothèses formulées plus haut, nous jugeons nécessaire dans notre
travail de recherche de construire une base théorique avec des notions fondamentales
s’assortissant des clarifications nécessaires sur la culture et les éléments culturels, les
approches pédagogiques et les stratégies d’aborder les faits culturels dans la pratique de
classe. De même, nous allons adopter une méthode analytique pour une analyse générale des
notions de culture et des TIC. Cette méthode sera encore utilisée pour clarifier les apports
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d’Internet dans l’enseignement/apprentissage du français en général et des éléments culturels
français et francophones en particulier.
La technique d’enquête par questionnaire auprès des étudiants et des enseignants au
Département de Langue et de Civilisation françaises- École Supérieure de Langues et
d’Études Internationales- Université Nationale de Hanoi nous sera utilisée comme méthode
centrale pour décrire l’état des lieux de l’enseignement des éléments culturels et les apports
des TIC dans cet enseignement. L’analyse des résultats de l’enquête nous aide à tirer des
propositions pédagogiques importantes.
5. Plan de recherche.
Notre mémoire sera organisé en quatre chapitres.
Dans un premier temps, nous situerons notre recherche par rapport à la théorie de
l’enseignement de la culture en FLE. Ces références serviront à trouver une approche
adéquate pour l’enseignement des éléments culturels étrangers. Nous présenterons
également les potentialités générales des TIC en termes d’enseignement/apprentissage des
langues, en nous basant sur certains experts du domaine.
Ensuite, pour une recherche contextualisée ciblée relative à notre sujet, le deuxième
chapitre visera à faire état du contexte de l’enseignement des éléments culturels au
Département de Langue et de Civilisation françaises. Nous analyserons, dans un troisième
temps, l’apport des TIC dans l’enseignement de la compétence culturelle en FLE. Nous
commencerons ce chapitre par une observation de l’état actuel de l’utilisation des
technologies dans l’enseignement de la compétence culturelle au Département de Langue et
de Civilisation français, Ecole supérieure de Langues Etrangères: place actuelle des
technologies, difficultés rencontrées au cours de cette utilisation. Nous examinerons ensuite
les potentialités des TIC adéquates à l’enseignement de la compétence culturelle.
Enfin, dans le dernier chapitre, nous donnerons nos suggestions personnelles pour
une intégration satisfaisante des TIC dans l’enseignement des éléments culturels. Nous
proposerons, d’une part, des activités et des tâches s’appuyant sur les TIC visant à former les
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apprenants à la compétence culturelle; nous suggèrerons, d’autre part, des solutions aidant à
dépasser des difficultés d’usage qu’ont rencontrées les enseignants de FLE ainsi que les
suggestions en vue d'améliorer et de perfectionner la compétence professionnelle des
enseignants de français dans leur enseignement des éléments culturels.
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CHAPITRE 1. CADRE THEORIQUE
1. Langue et culture dans l’enseignement/apprentissage de langues étrangères
Depuis les années 80, dans la didactique des langues, on parle beaucoup du rôle des
connaissances culturelles dans l’enseignement d’une langue étrangère. Le didacticien
Porcher signale que, dans le principe épistémologique, langue et culture sont «
indissociables » (Porcher, 1986) et que « Toute langue véhicule avec elle une culture dont
elle est à la fois la productrice et le produit. » (Porcher, 1995). Narcy-Combes (2005)
rappelle aussi que langage, culture et savoir(s) entretiennent entre eux une « relation
transductive », c’est-à-dire qu’ils ne peuvent exister indépendamment les uns des autres.
De ces remarques des grands didacticiens, l'enseignement des éléments culturels est
indissociable de celui de la langue et la compétence culturelle devait être visée comme un
enseignement apprentissage complémentaire lié à l'acquisition d'une compétence langagière.
Pourtant, l’enseignement des éléments culturels, qui accompagne et complète
l’enseignement linguistique, soulève beaucoup de difficultés : passer d'une langue-culture à
l'autre c'est s'éduquer progressivement à percevoir les signes étrangers verbaux et non
verbaux autrement qu'on les perçoit quotidiennement, autrement de la manière dont le
partenaire, c'est-à-dire l'interlocuteur natif les perçoit.
Ce que l’on entend par culture constitue un enjeu didactique essentiel dans
l’enseignement des langues. Cette situation nous amène à réfléchir : Quelle définition donner
de la notion de culture ? Quel statut donner à la culture dans l’enseignement du FLE ?
1.1. La notion de culture
Pour comprendre la notion de « culture », nous commençons par l’étymologie du
terme. A la fin du XIXe siècle, avec l'apparition des sciences sociales, on a commencé à
parler de «cultures» (au pluriel). L’anthropologue anglais Tylor (1871), en a donné la
première définition du terme: «La culture est un tout complexe englobant les connaissances,
les croyances, les arts, la morale, les lois, les coutumes ainsi que les autres capacités et
habitudes acquises par l'homme en tant que membre d'une société.»
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Au cours du développement de la société, y compris celui des sciences, on a vu
apparaître plusieurs définitions de la culture en fonction du domaine dont elle a fait l'objet
d'étude. Kroeber et Kluckhohn (1952) ont rédigé une liste de plus de 200 définitions
différentes du mot culture dans leur livre. Nous pourrons ainsi trouver des conceptions
parfois très divergentes d'historiens, d'anthropologues, de philosophes, de sociologues,
etc…
En bref, dans son sens le plus large, la culture, se définit comme un ensemble de
connaissances transmis par des systèmes de croyance, par le raisonnement ou
l’expérimentation, qui la développent au sein du comportement humain en relation avec la
nature et le monde environnant. Elle comprend ainsi tout ce qui est considéré comme
acquisition de l’espèce, indépendamment de son héritage instinctif, considéré comme naturel
et inné.
- Au plan individuel, la culture est l’ensemble des connaissances acquises,
l’instruction, le savoir d’un être humain.
- Au plan collectif, la culture représente également l’ensemble des structures
sociales, religieuses, etc., et les comportements collectifs tels que les manifestations
intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent une société.
De manière plus spécifique, en éthologie, la culture désigne tout comportement,
habitude, savoir, système de sens (en anthropologie) appris par un individu biologique,
transmis socialement et non par héritage génétique de l’espèce à laquelle appartient cet
individu. La culture se définit en ce sens comme un ensemble de connaissances transmis par
des systèmes de croyance, par le raisonnement ou l’expérimentation, qui la développent au
sein du comportement humain en relation avec la nature et le monde environnant. Elle
comprend ainsi tout ce qui est considéré comme acquisition de l’espèce, indépendamment de
son héritage instinctif, considéré comme naturel et inné.
Nous prendrons ci-dessous la définition de la culture de l'UNESCO, présentée à la
suite de la conférence mondiale sur les politiques culturelles tenue à Mexico en août 1982
dans « la Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles », qui, d’après nous, recouvre
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assez complet les nuances du terme: « La culture, dans son sens le plus large, est considérée
comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui
caractérisent une société, un groupe social ou un individu. Subordonnée à la nature, elle
englobe, outre l'environnement, les arts et les lettres, les modes de vie, les droits
fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions, les croyances et les
sciences. »
1.2. La culture ou la civilisation
Dans plusieurs ouvrages, les auteurs utilisent très souvent les deux termes : la
culture et la civilisation pour désigner l'ensemble de connaissances socioculturelles dans
l'enseignement du F.L.E. «Les notions de culture et de civilisation ont été l'objet, pendant
des siècles et dans différents pays, de la part des historiens, des philosophes et des
anthropologues, d'interprétations diverses, chacun des mots évoluant parfois isolément,
parfois en relation avec l'autre et, dans ce dernier cas, souvent pour s'opposer, quelquefois
pour se confondre.» (Reboullet, 1973). Ces deux notions sont synonymes ou concurrents
dans la didactique des langues étrangère ? C’est pour ce la que nous trouvons nécessaire de
recourir à la définition du terme de civilisation pour mieux définir la culture.
L’histoire du mot montre que, conformément à son étymologie, ce terme a d’abord
désigné la différence entre les peuples les plus « évolués » et les autres. C’est ce qu’atteste la
première annotation du dictionnaire Le Robert : « La civilisation : ensemble des caractères
communs aux vastes sociétés les plus évoluées; ensemble des acquisitions des sociétés
humaines (opposé à nature, barbarie)”.
Vu le nombre considérable de ces définitions, nous trouvons que pour être simple, on
définit la civilisation comme: “l’ensemble des phénomènes sociaux, religieux, intellectuels,
artistiques, scientifiques et techniques propres à un peuple et transmis par l’éducation.”
Alors, la culture ou la civilisation, c'est l'ensemble des caractères moraux et
esthétiques, des moeurs et coutumes, des manières de penser et de vivre, des créations
communs à une société quelconque ou à un groupe de sociétés. C'est ainsi que les concepts
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de civilisation et de culture, pour des raisons concrètement opératoires, ont été confondus
dans la même acception : «Il a été admis que civilisation (sens moderne) et culture (tel que
l'emploient aujourd'hui les anthropologues et les sociologues anglo-saxons ou de langue
espagnole) recouvraient le même contenu et pouvaient donc être indifféremment
employés». (Reboullet, 1973)
Dans la didactique des langues étrangères, nous nous mettons d'accord avec
l'anthropologue Sapir et le sociologue Madras (1992) en considérant que pour des raisons
essentiellement opératoires, la culture et la civilisation sont synonymes, et que c'est
«l'ensemble des attitudes, des visions du monde et des traits spécifiques de civilisation qui
confère à un peuple particulier dans l'univers sa place originale». En effet, dans
l’enseignement des langues, c’est à cette acception que l’on réfère le plus souvent.
1.3. Les deux cultures
Dans l’enseignement des langues étrangères, il convient de différencier deux
composantes fondatrices de la culture : d’une part, le culturel, d’autre part le cultivé.
La première, « le cultivé » chez Gallison (1980), ou « la culture cultivée » (Porcher,
1995), est la culture dite savante. Elle correspond à des savoirs touchant la littérature, les
arts, l’histoire, etc. D’après Porcher (1995), la culture cultivée occupe une place primordiale
dans une société, par laquelle la société distingue sa propre identité. Cette culture doit être
impérativement transmise par l’institution éducative, parce qu’elle « reflète une culture »
(Porcher, 2004). Elle a été longtemps la seule présente dans les méthodes de langues.
La seconde, « la culture anthropologique », ou « le culturel » pour Gallison recouvre
ce qu’on appelle d’ordinaire la culture quotidienne (surtout comportemental). Elle
correspond à des manières dont les indigènes « voient le monde, la façon qu’ils ont de se
comporter dans telle situation, ce qu’ils croient, leurs représentations de l’étranger, leur
image de l’interculturel » (Porcher, 2004).
D’après Gallison, le cultivé part nécessairement du culturel. Autrement dit, il n’y a
pas plus de cultivé sans culturel que de fumée sans feu. Le culturel est donc le passage
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obligé d’un cultivé. Or, par rapport à la première, celle-ci a une place inférieure dans
l’enseignement des langues étrangères depuis toujours. Jusqu’au milieu des années quatre-
vingt, cette dimension de l’enseignement du FLE n’a pas quasiment pénétré le cours de
français. On a fait et on fait encore largement l’impasse sur le culturel : on a abordé et on
aborde encore souvent directement le cultivé, le côté savant de la culture disponible en tant
qu’objet de connaissance. Elle figure depuis longtemps aux programmes de l’école et
université aussi bien pour les étrangers que pour les natifs sous forme de cours de
Civilisation, Histoire, Géographie, Littérature etc. Cette culture cultivée a amené à pratiquer
un enseignement livresque fondé sur l'engrangement des connaissances qui ne correspond
pas aux besoins de l'apprenant étranger.
De nos jours, on commence à souligner l’importance de la culture comportementale.
De plus en plus de didacticiens ont rendu compte de la place importante de cette culture liée
au vécu quotidien des locuteurs bien plus que d'une culture encyclopédique caractéristique
de la culture cultivée, puisque c’est ce dont on a le plus besoin dans les contacts avec “
l’autre,”: ce sont les pratiques culturelles qui gouvernent la plupart des attitudes, des
comportements et des conduites des natifs et c’est ainsi une clé pour que les apprenants de la
langue comprennent et être compris d'eux. Pothier (2003) dit ainsi dans son livre : « Si l’on
retient l’idée que la culture partagée est la clé d’un certain nombre de comportements
sociaux collectifs et individuels, une compétence culturelle plus axée sur cette culture
partagée devient incontournable pour l’apprenant étranger (appelé à vivre dans le pays
cible ou être en contact avec des natifs), s’il veut véritablement comprendre et être compris
sans malentendus interculturels ».
Cependant, le culturel ou la culture quotidienne n’est pas apprise, elle est acquise
jour après jour dans la pratique sociale des natifs. Et puisque le culturel est acquis
naturellement chez les Français, il leur est difficile d’en sélectionner les matières à présenter
aux apprenants étrangers. On va voir ci-dessous la théorie sur l’enseignement des éléments
culturels en F.L.E.
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2. L’enseignement du F.L.E et de la culture
2.1. La langue et la culture
Dès les années 70, les chercheurs ont commercé à s'intéresser à la relation entre la
langue et la culture dans les travaux de recherche sur la culture en psycholinguistique et
sociolinguistique. Mais il faut préciser que la conception de la «culture», quelle que soit la
culture savante ou ordinaire, n'est jamais séparée de la langue.
La langue, c'est le reflet de la culture. En effet, elle joue un rôle primordial non
seulement dans l'élaboration d'une culture, mais aussi dans son évolution, parce qu'au
moyen de la langue, on peut codifier toutes les autres composantes d'une culture donnée et
qu'au moyen de la langue, on peut étudier, enseigner ou apprendre une culture (Besse,
1992). De plus, le lexique d'une langue donnée reflète toujours les réalités et les façons de
pensée, de raisonnement caractéristiques de la communauté qui la parle (les connotations
culturelles). Par exemple, à travers les comportements langagiers des membres d'une
communauté linguistique, nous pouvons reconnaître l'organisation hiérarchique de la
société ou de la famille (termes d'adresse, règles de politesse, règles d'interaction ...). La
culture et la langue sont sans aucun doute inséparables.
Ainsi, l'enseignement d'une langue implique celui de la culture et de la langue en
question. Selon Byram (1992), la langue et la culture devraient être étudiées de concert, un
aspect de la culture devrait être abordé à travers les éléments linguistiques qui renvoient ou
servent à l'exprimer. La connaissance d'une culture et d'une société s'avère indispensable à
la maîtrise d'une langue, réciproquement, la connaissance d'une langue favorise l'étude
d'une culture et d'une société étrangère, et enseigner / apprendre une langue étrangère
demande un développement parallèle de la compétence linguistique et de la compétence
culturelle. A la recherche d'une réponse à cette exigence, l'enseignement du F.L.E et de la
culture a connu des jalons importants dans son développement.
2.2. Brève rétrospective de la place de l’enseignement des éléments culturels dans
l’enseignement du F.L.E
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La langue et la culture qui font objet de l'enseignement du F.L.E sont intimement
liées au cours du développement de l'enseignement du F.L.E. La didactique des langues
étrangères, comme chacun sait, a beaucoup évolué depuis sa naissance, de nombreuses
méthodes ou approches se sont succédées, la suivante prétendant remédier aux limites que
présente la précédente. Quelle place est accordée à l’enseignement des éléments culturels
dans ce processus ? Nous tenterons de dresser une évolution historique de l'enseignement
des éléments culturels au cours de celle de la didactique des langues avec des méthodes et
approches principales.
* Avec la méthode traditionnelle qui est calquée sur l’enseignement des langues
mortes, la conception la plus ancienne de "culture" étrangère en classe de langue, est plutôt
celle d'une culture savante. Héritée des "belles-lettres", des humanités grecques et latines,
elle comprend la connaissance de la littérature et de quelques arts, de la musique, de la
peinture. Un peu de géographie, l'histoire retracée volontiers à travers les biographies de
personnages représentatifs, la complètent. Dans cette tradition, le contenu culturel, plus ou
moins juxtaposé aux contenus linguistiques, va connaître des variantes. Dans
l'enseignement du F.L.E, on travaille essentiellement sur la langue écrite, avec des cours
de «grammaire-traduction» et avec la fréquence exclusive des extraits littéraires, la culture
enseignée est un synonyme parfait de la littérature. Du niveau débutant au niveau avancé,
cette « culture littéraire » est toujours présente dans les cours, puisque les apprenants sont
immédiatement confrontés aux textes classiques.
* Pendant les années soixante et soixante-dix, la méthode structuro-globale audio-
visuelle (S.G.A.V) constitue ensuite une avancée non négligeable dans l’enseignement des
langues étrangères, en donnant la priorité à la communication orale, dans le cadre d'un
ensemble de situations de simulation, la réalité de la vie quotidienne a commencé à être
introduite dans la classe de langue d'une manière assez naturelle grâce à l'utilisation
systématique des moyens audio-visuels. Certes, les éléments socioculturels restent rigides
et simplifiés pour des demandes rigoureuses de contenu linguistique (structural et lexical)
et de dialogues «fabriqués» afin de satisfaire aux objectifs de telle ou telle leçon du
programme.
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Reconnaissant le lien étroit existant entre la langue et la culture, les méthodes
audiovisuelles seconde génération proposent non seulement « une langue proche de la réalité
» mais prennent aussi en compte les composantes socio-culturelle et psychologique de la
communication. Les auteurs de De Vive Voix souhaitent, par exemple, que « l’apprentissage
de la langue s’affirme par la perception progressive d’implicites psychologiques et de
connotations culturelles ». On remarque cependant un décalage entre les intentions des
auteurs et la réalisations pédagogiques de leurs principes : il s’agit dans la méthode d’une
langue figée et des personnages sans réalité psychologique.
* Elaborée dans les années soixante-dix et quatre-vingt, l'approche communicative
a pour objectif l'acquisition d'une compétence de communication chez l'apprenant et
propose donc des inventaires définis non plus en termes de structures mais en termes de
«fonctions de communication» : «apprendre non pas simplement à produire des phrases
dans une langue étrangère mais à communiquer dans cette même langue». (Pendanx,
1990) ou bien pouvoir communiquer et se débrouiller dans un pays étranger, au quotidien.
L’avènement de l’approche communicative dans les années soixante-dix conduit à une
nouvelle réflexion sur l’enseignement de la civilisation. Il s’agit, d’une part, de faire la
différence entre culture livresque ou savante et culture comportementale ou quotidienne, et
d’autre part, de privilégier la seconde quand l’objectif est d’accéder à la communication
ordinaire, dans les situations de la vie courante. Contrairement aux méthodologies
traditionnelles donc, dans l’approche communicative, ce n’est plus la culture savante qui est
sollicitée, mais la culture courante. Le mérite de cette approche est d’avoir rétabli une partie
de la culture dans ses attributs, après une éclipse culturelle observée dans les méthodes
audiovisuelles.
Dans les années 80, bien des recherches ont mis l'accent sur l'importance de la
culture dans l'enseignement du F.L.E, et sur le fait que l'enseignement des éléments
culturels devrait se réaliser intimement au cours de celui de la langue. Il s'agissait alors de
mettre en cause les contenus à enseigner dans l'enseignement de la langue. Alors les
documents authentiques et les jeux de rôle sont entrés dans les classes de langue. Les
journaux, la radio, la télé, des horaires de train ou des menus de restaurant peuvent être des
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supports de cours dans cette perspective. Du côté de la pratique, la conception
fonctionnelle de la langue et de la culture tend à s'ajuster aux besoins sociaux
d'apprentissage. Ainsi se développe l'enseignement de langues de spécialité, dit encore à
objectifs spécifiques, comme le français des affaires, le français de l'hôtellerie, le français
juridique...
Dans les années quatre-vingts, la démarche interculturelle s’est introduite dans
l’enseignement du FLE. Si l’approche communicative considère la culture comme un
moyen pour produire du sens et accéder à la compétence de communication, la démarche
interculturelle la prend plutôt comme moyen éducatif. Les échanges culturels occupent le
centre d’intérêt de cette dernière. La culture, pour les interculturistes, « sert à mieux
connaître l’autre et à mieux se connaître soi-même ». Par la mise en rapport et en
comparaison de cultures qui s’éclairent et s’expliquent mutuellement, « elle éduque en
socialisant plus large, en dépassant l’horizon borné de la collectivité d’origine ».
On remarque ainsi que la civilisation est de plus en plus considérée dans
l’apprentissage des langues. « Il n’y a pas d’apprentissage de langue sans apprentissage
culturel », (Galisson, 1995). Mais comment enseigner la culture ? Nous tenterons ainsi à
parcourir les méthodologies de l’enseignement des éléments culturels les plus connues.
2.3. Modèles d'enseignement du F.L.E et de la culture
L'enseignement des éléments culturels a connu plusieurs étapes de développement
où on a préconisé une telle ou telle méthodologie de l'enseignement de la compétence
socioculturelle. Dans le cadre de notre recherche et sous l'influence de l'approche
communicative, nous choisissons de présenter ci-dessous deux modèles dans lesquels les
auteurs mentionnent les facteurs importants intervenant dans l'enseignement du F.L.E en
général et dans celui des éléments culturels en particulier : les objectifs et les besoins des
étudiants, la prise en compte de l'expérience culturelle de l'apprenant, les contenus à
enseigner et la notion de progression, etc. Ce sont le modèle de Porcher et celui de Byram.
18
2.3.1. Modèle de Porcher
D'après Porcher, l'enseignement du F.L.E et celui de la culture doivent s'effectuer
simultanément et ils sont en rapport très étroit. C'est pourquoi, dans l'enseignement du
F.L.E il existe un lien bien déterminé entre les objectifs, les contenus, la progression, les
activités pédagogiques et l'évaluation. Cela nous permet d'examiner plus précisément le
contexte d'enseignement de la langue afin de trouver les meilleures démarches
pédagogiques à celui de la culture.
Il propose un modèle d'enseignement des éléments culturels comportant 4
composantes suivantes:
+ Les besoins des apprenants, y compris langagiers et culturels;
+ Les objectifs des apprenants, y compris langagiers et culturels;
+ La progression du processus en proposant une liste de connaissances
socioculturelles à enseigner;
+ Les contenus à enseigner.
D'abord, il faut déterminer les besoins des apprenants. Cela sert à orienter, diriger
et adapter non seulement l'enseignement de la langue mais aussi celui de la culture. Pour
ce faire, il faut bien connaître le public. Tout apprenant, avant l'apprentissage d'une
langue étrangère et donc d'une culture étrangère, est toujours muni d'un fond culturel
donné acquis d'une façon plus ou moins arbitraire dans la culture maternelle: la vision du
monde, les règles de savoir-vivre, l'identité d'appartenance à une communauté (Zarate,
1986). Ce fond culturel va influer sur l'attitude, la vision de ce dernier sur la culture
étrangère et provoquerait souvent l'ethnocentrisme chez lui, une attitude très fréquente dans
les contacts interculturels. C'est l'attitude qui consiste à considérer son propre système
culturel comme meilleur, comme supérieur par rapport à celui de l'Autre.
En effet, dès sa naissance, par mille et une façons, conscient ou inconscient, le
jeune homme acquiert au fur et à mesure, un système de référents de la culture maternelle.
Ce sont les normes de comportements sociaux, le système de valeurs morales, esthétiques,
religieuses et scientifiques que la vie communautaire et le système éducatif calquent dans
19
la mémoire de chaque membre. Et alors, il va visionner le monde à travers cet objectif, et
cet objectif resterait valable à ses yeux, même si la réalité socioculturelle a changé. Cet
ethnocentrisme lui impose des préjugés, la dépréciation de l'Autre.
Pour Porcher, l'enseignement des éléments culturels est avant tout la lutte contre
l'ethnocentrisme. Alors, une bonne analyse du fond culturel de l'apprenant et de
l'enseignant est très importante pour la mise sur place de l'enseignement du F.L.E.
Ensuite, il faut déterminer les objectifs de l'apprenant en matière de la langue ainsi
que de la culture. Il faut réaliser des tests diagnostiques auprès de l'apprenant pour évaluer
le niveau préalable de connaissance socioculturelle en culture française, chercher à savoir
ce que l'apprenant attend de l'enseignement du F.L.E linguistiquement et culturellement;
d'où une adaptation de l'enseignant à son public.
Puis, la progression est l'organisation des contenus socioculturels enseignés à d'une
culture donnée, qui permet un développement cohérent et progressif de la compétence
culturelle chez l'apprenant.
Enfin, les contenus culturels à enseigner sont déterminés en fonction des besoins et
objectifs de l'apprenant en tenant compte des caractéristiques historiques, géographiques,
institutionnelles et culturelles de son système culturel d'origine.
Ce modèle n'est pas tout à fait parfait, mais il rend possible la mise en oeuvre de
l'enseignement des éléments culturels. Pour Porcher, ce processus doit s'effectuer
indépendamment de celui de la langue parce qu'il dispose des particularités. A notre avis,
ce modèle correspond mieux à l'enseignement de la civilisation en tant qu'une discipline à
part, surtout dans la détermination des contenus socioculturels à enseigner (géographie,
société, politique, littérature, moeurs et coutumes ...). Mais ce que nous apprécions le plus
dans ce modèle, c'est qu'il faut bien déterminer les besoins et les objectifs des apprenants
dans leur apprentissage pour les classer en groupes d'objectifs et de motivations.
2.3.2. Modèle de Byram (dans les années 90)
C'est un modèle philosophique de l'enseignement de langues étrangères qui prend
en compte des facteurs sociologique, anthropologique et psychologique. Il comprend 4
20
composantes:
+ Apprentissage de la langue;
+ Prise de conscience de la langue;
+ Prise de conscience de la culture;
+ Expérience de la culture
Dans Apprentissage de la langue, l'auteur met l'accent sur le fait que les progrès en
matière d'apprentissage de la langue, par l'approche communicative sont très valorisants.
Ceux-ci favorisent l'utilisation active de la langue chez l'apprenant, comme technique
d'apprentissage et d'acquisition en prenant partiellement en compte le caractère social de la
langue telle qu'elle s'emploie dans les actes de parole. De plus, l'emploi des documents
authentiques comme supports pédagogiques permet à l'apprenant une expérience de la
langue parlée et écrite par les locuteurs natifs.
Dans Prise de conscience de la langue, d'après Byram, il est nécessaire de
compléter l'apprentissage de la langue par une tentative de compréhension générale de la
nature de la langue. Il s'agit donc de développer par une meilleure compréhension de la
culture cible une attitude positive à l'égard de l'apprentissage de la langue étrangère.
L'objectif de cette étape est de permettre à l'apprenant d'atteindre une maîtrise de la langue
y compris certaines caractéristiques des communications verbale et non verbales,
l'organisation de la communauté qui la parle comme saluer, prendre congé, remercier,
donner et recevoir un compliment ... Il conviendra d'attirer son attention sur les
ressemblances et les différences avec la langue maternelle. Et à cette étape, Byram
préconise l'emploi de la langue maternelle.
Dans Prise de conscience de la culture, les éléments extra-linguistiques (mimo-
gestuel, règles d'interaction...) de la culture cible sont présentés d'une façon plus explicite.
L'enseignant du F.L.E doit donc s'efforcer de faire comprendre à l'apprenant les contenus
culturels rencontrés en les mettant dans un contexte étranger. De plus, prendre conscience
de la culture de l'Autre, c'est finalement se voir soi-même comme l'Autre nous voit, c'est
prendre du recul par rapport à sa propre expérience.
21
Dans Expérience de la culture ou bien le vécu culturel de l'apprenant, il s'agit
d'une autre forme d'enseignement du F.L.E qui consiste à mettre en relation la langue et la
culture françaises, à faire de la langue une partie indissociable de la culture à travers des
échanges, des voyages, des contacts avec des natifs... toujours dans l'environnement de la
langue à enseigner. Ce travail peut s'effectuer antérieurement, simultanément ou
postérieurement par rapport aux autres composantes mentionnées ci-dessus.
Le modèle de Byram met en interaction deux cultures, culture étrangère et culture
maternelle. Cette vision nous conduit à redéfinir l'identité maternelle, à reconnaître
positivement ou négativement des différences, à faire des jugements de valeurs qui
impliquent, dans la diversité de pratiques, la supériorité ou l'infériorité d'une culture par
rapport à l'autre. Et la classe de langue nous permet ainsi de reconnaître les implicites de
deux cultures concernées car au contact de l'autre culture, nous pouvons mieux
comprendre la nôtre.
3. TIC et enseignement/apprentissage des langues
Après avoir évoqué les dimensions culturelles et interculturelles de
l’enseignement/apprentissage du FLE, nous allons aborder les rapports entre cet
enseignement/apprentissage et les technologies. Dans ce but, nous retracerons les évolutions
de ces dernières, nous cernerons ensuite les caractéristiques du multimédia ainsi que les
rôles qu’il peut jouer dans des contextes d’apprentissage des langues. Enfin, nous
présenterons les potentialités de TIC à partir desquelles nous concevrons nos propositions
personnelles.
3.1. Quelques terminologies utilisées au cours du temps
Nous évoquerons tout d’abord quelques aspects terminologiques, que Demaizière et
Dubuisson (1992) ont largement traités, relatifs au développement des technologies
éducatives.
Les terminologies de référence ont subi des changements relatifs aux évolutions
techniques, méthodologiques, et parfois scientifiques. L’EAO (Enseignement Assisté par
22
Ordinateur) correspond aux années 70 et 80. Il rend possible un dialogue homme-machine,
qui est facilité par le développement des technologies. L'Enseignement Assisté par
Ordinateur (EAO) a apporté des réflexions clés relatives à l'individualisation,
l'autonomisation, l'authenticité et la variété des supports On a ensuite parlé d’applications
pédagogiques de l’informatique, mais le sigle « API » n’a jamais remplacé « EAO ». Les
Québécois, qui n’ont jamais utilisé le terme « EAO », passent directement aux APO
(Applications Pédagogiques de l’Ordinateur). Puis dans les années 80, on a transporté le
terme anglais new information technology en français et obtenu les NTI (Nouvelles
Technologies de l’Information), qui est devenu les NTIC (Nouvelles technologies de
l’Information et de la Communication) dans les années 90. Et aujourd’hui, le N (nouvelles)
qui les précédait a été abandonné et on parle désormais des TIC (Technologies de
l’Information et de la Communication). Récemment, on a vu la vague du « e-learning »,
c’est-à-dire, « on enseigne/apprend avec les réseaux » (Demaizière, 2004).
3.2. Le multimédia et ses attributs
Le terme « multimédia » désigne une oeuvre qui comporte sur un même support un
ou plusieurs des éléments suivants : texte, son, images fixes, images animées, programmes
informatiques, et dont la structure et l’accès sont gérés par un logiciel permettant
l’interactivité (D’après le GAME [Groupe Audiovisuel et Multimédia de l’Edition], cité par
Lancien, 1998).
Lancien (1998) distingue « multimédia hors ligne », comme les cédéroms qui sont
autonomes, du « multimédia en ligne », accessible sur réseau, comme Internet. Il propose
également cinq grands attributs du multimédia concernant le « hors ligne » et le « en ligne ».
L’hypertexte : cette technique permet de passer d’un premier texte présent sur
l’écran, à d’autres textes sur ce même écran. L’appel est fait en cliquant sur un lien qui se
présente comme « une zone sensible » (Lancien, 2004). D’après Thierry, dans un sens plus
large, ce terme désigne aussi le passage par un lien d’un document à un autre ; ces
documents pourront comporter de l’écrit mais aussi du son et des images.
23
La multicanalité : sur un même support coexistent différents canaux de
communication : sons, images et textes écrits (Lancien, 2004). En ce qui concerne les
rapports de sens entre les trois médias, ils dépendront du genre de produit. Par exemple, un
document didactique ou un guide pratique, auraient tendance à « chercher une certaine
redondance entre les canaux » (Lancien, 1998), les mots qui constituent les commentaires
trouveront leurs référents dans les images présentes sur le même écran.
La multiréférentialité : liée étroitement à l’hypertexte et à la multicanalité, qui
permet la diversification et la multiplication des sources d’information autour d’un thème
donné (Lancien, 1998). Par exemple, grâce à la multiréférentialité, beaucoup de documents
vont être associés à un produit, une région, un écrivain. Cette technique peut également se
trouve sur certains sites, comme les sites qui proposent un moteur de recherche renvoyant à
de multiples thèmes et domaines.
L’interactivité : un attribut qui joue un rôle déterminant dans le multimédia,
(Lancien, 1998). La définition de ce terme par Belisle implique « la notion d’un dispositif
capable de réponses différenciées, en réaction à une intervention humaine ». Il existe des
niveaux différents dans l’interactivité «machinique», qui vont de la possibilité de revisionner
un document ou d’en modifier le déroulement, à des actions plus complexes qui permettent à
l’utilisateur de faire des choix, d’effectuer des transformations sur des éléments.
La navigation : liée étroitement à l’interactivité et à l’hypertexte, elle désigne des «
déplacements dans une banque des données, un programme multimédia opérés grâce aux
actions sur l’interface » (Lancien, 1998).
3.3. Généralités sur les TIC
3.3.1. Les ressources de TIC
Tout d’abord, en ce qui concerne les ressources ou produits TIC, Demaizière (2004)
distingue trois types de ressources dans son article TIC et enseignement/apprentissage,
généralités.
24
- Ressource pédagogique: un logiciel conçu pour l’enseignement/apprentissage des
langues, par exemple, un cédérom ou un site pédagogique.
- Document « brut »: ou document authentique, désigne un document non créé pour
un but pédagogique, tels que un document textuel ou vidéo sur Internet, base de données sur
cédérom « grand public »...
- Document brut pédagogisé : l’enseignant donne des consignes d’utilisation dans
la langue maternelle de l’apprenant sur un document brut, crée une tâche pédagogique à
réaliser à partir du document, crée un livret d’accompagnement donnant des explications du
lexique...
Les TIC peuvent être également utilisées en tant qu’outils de communication. En
nous basant sur des publications de Demaizière (2002) et Mangenot (1998), nous
énumérerons les fonctions d’outils de communication des TIC.
- Courriel: traduction officielle de e-mail en France, qui a remplacé l’ancien terme
courrier électronique en 2003. Il permet de communiquer avec un grand nombre de
personnes.
- Bavardage : chat ou tchatche, le moyen le plus simple de discuter « en temps réel
» (Mangenot, 1998 a) avec d’autres personnes des quatre coins du monde. On utilise
également un autre terme Clavardage pour désigner que plusieurs utilisateurs
communiquent simultanément sur Internet qui voient affichés en même temps sur leur écran
tous les commentaires saisis (Tudini, 2003).
- Forum de discussion : service permettant la discussion « en temps différé »
(Mangenot, 1998) sur un thème donné sur Internet, chaque participant peut intervenir et lire
les interventions des autres.
- Plate-forme de e-learning : on dit aussi e-formation pour remplacer le terme
anglais e-learning. Cette plate-forme est un logiciel permettant d’héberger les informations
ou données recherchées nécessaires aux participants à une formation donnée. Sur une plate-
forme, on peut présenter des cours, proposer des activités collaborative de création
25
collective. On peut donc être à la fois du côté de la ressource pédagogique et de la
communication, l’aspect administratif de gestion de la formation est également important.
- Visioconférence : communication par vidéo sur Internet en temps réel, un outil de
communication à distance.
Enfin, les TIC sont également des outils de publication, par lesquels on peut créer un
site Internet pour les apprenants, pour présenter une école, etc. La création d’oeuvres relève
de la pédagogie du projet. Internet est un outil qui favorise l’application d’une telle
pédagogie parce qu’il rend possible la publication des oeuvres créées par les apprenants.
3.3.2. Avantages des TIC pour l’approche culturelle
En nous référant à Demaizière et à Mangenot, nous allons décrire des potentialités
des TIC dans un enseignement/apprentissage.
Plusieurs recherches prouvent que les TIC est un formidable atout pour la classe de
français, elles constituent un support dynamique et stimulant grâce à son aspect convivial et
interactif, elles guident l'apprenant vers une plus grande autonomie. De nos jours, personne
ne peut négliger les fonctions cognitives qui entrent en jeu dans l’apprentissage d’une langue
parce que l’on n’apprend pas tous au même rythme. C’est ainsi qu’il est quasiment
impossible de proposer une activité satisfaisant tous les types d’apprenant.
Dans tout apprentissage, nous mettons un jeu un grand nombre de compétences, d’astuces,
de stratégies plus ou moins efficaces pour apprendre. Certains préfèrent étudier à travers des
jeux de rôle, d’autres préfèrent une approche studieuse. Il est délicat de préjuger de
l’efficacité des stratégies d’apprentissage que l’élève met en place. L’enseignant peut
simplement les respecter tout en proposant à l’élève d’enrichir son panel de stratégies
disponibles. En reconnaissant tous ces remarques, une solution se pose : avec les TIC,
l’apprenant puisse apprendre à son rythme, en faisant ses propres choix en fonction de ses
préférences (ce qui semble incompatible avec les pratiques de classe traditionnelles). En
déléguant une partie de sa tâche à des outils informatiques, l’enseignant offre à l’apprenant
un espace-temps propice à un apprentissage personnalisé et accepte de prendre une place de
guide au sein du processus de transmission du savoir.
26
Pour les professeur, l’Internet offre un accès démultiplié à toutes sortes
d'informations, et notamment à des informations " professionnelles " utiles aux professeurs :
consulter les programmes en vigueur, s'informer sur les formations existantes, les salons, les
conférences, échanger avec d'autres professeurs de français, il a une fonction de
documentation pédagogique précieuse pour la classe : c'est un centre de documentation
virtuel extrêmement vaste permettant à l'enseignant comme à l'étudiant d'aller y chercher des
documents.
L'utilisation des TIC procure de nouvelles alternatives à l'enseignement /
apprentissage en général, mais également dans le domaine de la culture – civilisation. Une
mosaïque de documents est désormais disponible tant pour le formateur que pour
l'apprenant : supports d'actualité, cinématographiques, publicitaires, artistiques, littéraires,
événementiels, etc.
Avec les TIC, cette diversification est renforcée par les nouvelles compositions
potentielles entre les images, le son et les textes. Ainsi, en termes de compétence culturelle
les TIC permettent une " exposition " à la langue et à la culture françaises. Tout d'abord, les
images sont pourvues de données diverses, sociales et culturelles, et transmettent des
contenus contextuels facilitant et étendant l'accès à la situation de communication et son
assimilation par l'apprenant. Les textes, quant à eux, prennent une nouvelle épaisseur grâce à
l'hypertexte.
Enfin, les TIC sont aussi le moyen d'atteindre divers types de discours tant oraux
qu'écrits (ex. : productions cinématographiques et des médias, textes fonctionnels,
scientifiques ou publicitaires). La consultation de sites Internet tend à s'élargir et l'accès aux
journaux quotidiens également. Ces éléments, ne peuvent qu'étendre, étayer, voire modifier,
les approches pédagogiques
Il est de plus en plus courant de développer des approches culturelles basées sur
l'utilisation de réseaux informatiques. Les TIC et leur facilité d'accès à des documents
authentiques seraient également une solution pour éviter les tendances à réduire, folkloriser
et "aseptiser" les éléments culturels. Le formateur a maintenant les moyens de consulter des
27
documents statistiques, par exemple, actualisés et parfois plus objectifs que certains manuels
de langue.
Il reste désormais à réfléchir sur le type d'activités réalisables lors de l'enseignement
des éléments culturels - civilisation en se basant sur Internet, les adaptations à proposer et les
bénéfices d'un tel projet pour l'apprenant.
Conclusion du chapitre 1
Cette partie nous a permis de présenter le cadre théorique qui sous-tend notre étude.
D’une part, nous avons pu apporter des arguments en faveur de l’importance de
l’enseignement des éléments culturels dans l’enseignement du FLE et nous avons fait une
brève rétrospective de l’enseignement des éléments culturels en F.L.E au cours du temps ;
d’autre part, nous avons éclairci certaines terminologies liées aux TIC (Technologie de
l’Information et de la Communication) ainsi que les potentialités des TIC dans
l’enseignement/apprentissage des langues et des éléments culturels.
Ce premier volet nous amène à réfléchir à la manière d’effectuer un enseignement
des éléments culturels du FLE. Dans le chapitre suivant, nous allons présenter en premier
lieu le contexte de l’enseignement de la langue étrangère et des éléments culturels français
au Département de Langue et de Civilisation françaises.
28
CHAPITRE 2. LE CONTEXTE DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS ET
DES ELEMENTS CULTURELS
AU DEPARTEMENT DE LANGUE ET DE CIVILISATION FRANÇAISES
ET L’APPORT DES TIC DANS UNE APPROCHE CULTURELLE
1. Évolution et état actuel de l’utilisation des technologies dans l’enseignement
du français au Vietnam
Par rapport à des pays occidentaux, l’intégration des TIC dans l’enseignement des
langues étrangères au Vietnam a commencé beaucoup plus tard. Pourtant, depuis ces vingt
dernières années, les TIC se développent rapidement.
Dans les pas asiatiques, les supports technologiques ont commencé à s’intégrer dans
la classe de langues étrangères dans les années 60, sous la forme de diapositives, films,
cassettes audio. Désormais, des laboratoires avec des équipements de base sont mis en place
par des établissements de langues étrangères.
Depuis les années 80, l’intégration des TIC dans l’enseignement des langues
étrangères fait partie de la réforme éducative. Des supports tels que la télévision, le
laboratoire et l’ordinateur font leur apparition dans les établissements supérieurs ainsi que
dans les établissements secondaires et primaires. Puis, depuis les années 90, le multimédia et
Internet occupent une place importante dans les recherches sur les TIC menées dans le
milieu de l’enseignement des langues étrangères.
Nous pouvons révéler ci-dessous certaines caractéristiques du développement des
technologies éducatives dans le domaine de l’enseignement des langues étrangères:
• Recherches concentrées sur l’enseignement de l’anglais.
• Manque de formation des enseignants.
• Impossibilité ou difficulté d’accéder à Internet dans des laboratoires multimédias.
• Insuffisance des logiciels d’apprentissage des langues étrangères.
• Moins de pratique que de théorie dans les recherches.
29
2. Contexte générale de l’enseignement du FLE au Département de Langue et
de Civilisation Françaises – Université des Langues et d’Études Internationales
2.1. La civilisation dans la formation d’enseignants de français : quoi et
comment ?
On remarque ainsi que la civilisation est de plus en plus considérée dans
l’apprentissage des langues. Mais en effet, la composante culturelle dans l’enseignement
des langues étrangères, quoiqu’elle soit jugée indispensable, manque encore d’assise au plan
des contenus, des objectifs, des démarches pédagogiques pour les atteindre et surtout de la
progression à suivre. Cet état des choses est pourtant compréhensible : il est difficile de
trouver une méthodologie commune alors que les situations d’enseignement /apprentissage,
les objectifs et les publics du FLE sont de plus en plus complexes et variés. Il incombe, par
conséquent, à chaque établissement de définir le contenu et l’approche appropriés à son but
de formation.
Dans l’enseignement/apprentissage des langues, on observe en général un
enseignement des éléments culturels «courante» ou «comportementale», bien souvent
réduite dans des manuels à la présentation d’ « actes de parole » de la communication de
survie. Cet enseignement répond sans doute aux besoins immédiats d’un public qui va par
exemple faire du tourisme ou des études en sciences naturelles en France. Or, en réalité,
nombreux sont des apprenants qui présentent non seulement des besoins communicatifs
d’ordre langagier, mais également d’autres besoins tout aussi réels et déterminants que seule
la «culture livresque » puisse satisfaire.
Pour les apprenants-futurs enseignants, parallèlement à l’acquisition des
compétences langagières, ils doivent accumuler le plus possible de connaissances en culture
française et surtout les maîtriser afin de pouvoir les transmettre plus tard à leurs élèves.
Comment aider ce public spécifique à assumer sa tâche ? Jusqu’à présent, plusieurs
approches de la civilisation ont été proposées dans les méthodes de langues, dont les plus
citées sont d’ordre sociologique, anthropologique et thématique. Alors que l’approche
30
sociologique vise à fournir aux apprenants des informations et des données objectives
concernant des phénomènes sociaux, l’approche anthropologique aborde la civilisation sous
l’angle des réalités vécues et quotidiennes, et l’approche thématique propose des faits
sociaux sélectionnés et classés en thèmes. Chaque démarche a son intérêt. Dans la formation
d’enseignants, compte tenu des connaissances culturelles qu’ils ont à acquérir, nous
proposerons une démarche fondée sur la fusion de différentes approches, qu’on pourra
appeler « approche active de la civilisation ». Dans cette perspective, l’enseignement
culturel se fait durant tout le processus de formation mais s’envisage grosso modo en deux
étapes.
La première étape correspond à la période d’acquisitions des compétences
linguistiques des apprenants. Pendant ce temps, pour amener l’apprenant à développer une
véritable compétence de communication, il faut lui faire découvrir la réalité socioculturelle
qui sous-tend tout énoncé linguistique ; on veille, en même temps, à ce que la différence des
comportements sociaux, tant verbaux que non verbaux, ne soit pas gommée mais exploitée,
les mots et expressions à forte charge culturelle bien expliqués, au prix de recourir à la
langue maternelle. Et tout ceci, répétons-le, dès le début. Prenons par exemple le cas du
vouvoiement et tutoiement entre les locuteurs en français : qu’on explique aux apprenants
vietnamiens, dès les premières séances du cours, que dans la civilisation française, c’est
l’opposition intimité / non intimité qui décide l’emploi de l’un ou de l’autre, alors que dans
la civilisation vietnamienne, c’est la hiérarchie familiale et l’âge qui comptent.
La deuxième étape de l’enseignement culturel débute à partir du moment où le
bagage linguistique des apprenants est considéré comme plus ou moins solide. C’est le
temps de sélectionner des informations culturelles pertinentes pour les regrouper en thèmes
dans des cours à dispenser. (La littérature, partie intégrante de la culture, peut constituer une
matière à part, vu la vasteté du domaine qu’elle couvre). Ces cours dits de « civilisation
française » se font en français. Ils abordent systématiquement la France physique, historique,
politique, économique, ainsi que la vie sociale et quotidienne française. Pour chaque thème,
après avoir fourni aux apprenants des connaissances-points de repères, on leur demande de
trouver eux-mêmes d’autres informations afférentes repérables dans différentes sources
31
(livres, télévision, presse, Internet…) et de les présenter devant la classe. On peut également
leur demander de faire des exposés comparant des phénomènes culturels français (la famille,
le système éducatif, le travail…) avec ceux du Vietnam. Les débats qui suivent porteront
nécessairement sur les points de vue des apprenants vis-à-vis de ce qu’ils viennent
d’apprendre et découvrir.
L’objectif de cette démarche est double : elle fait découvrir aux apprenants une
culture étrangère tout en les encourageant à la recherche des informations, à faire des
parallèles avec ce qui se passe dans leur propre pays et leur culture sur le même thème. Ils
sont ainsi amenés à être conscients des réalités et des valeurs différentes, être en mesure
d’opérer des choix autonomes et d’élaborer une pensée divergente. Ce sont des qualités
indispensables à un futur enseignant dans son autoformation plus tard, après la sortie de
l’université.
En résumé, l’objectif visé par l’enseignement de la culture française dans la
formation de futurs enseignants de français doit être pragmatique, mais aussi et surtout
formatif / éducatif. Il faut non seulement leur offrir des moyens pour organiser leurs discours
de façon cohérente et interagir correctement dans la communication courante avec des
Français ou des Francophones, mais également et notamment développer chez eux des
qualités indispensables à l’exercice de leur futur métier, telles la capacité de conceptualiser
les systèmes d’une culture étrangère par l’observation et par la comparaison avec sa propre
culture, la volonté et l’autonomie dans l’acquisitions des connaissances générales.
2.2 Equipements et supports pédagogiques au Département de Langue et de
Civilisation Françaises
Devant les moyens technologiques que les jeunes rencontrent tous les jours, l’école a
été obligée de s’adapter à cette situation. On remarque que notre école est dotée de moyens
modernes.
A propos des équipements et supports pédagogiques de l'enseignement du F.L.E à
l’Université des Langues et d’Études Internationales, nous disposons d’un infrastructure
32
informatique assez moderne avec une trentaine de salle multimédias offrant des moyens
informatiques et de communication souvent très équipée : ordinateur connecté à l’Internet,
magnétophone, télévision accédée au TV5, lecteur de disque DVD et projecteur
multimédia. Nous possédons un laboratoire de langue, le Centre de ressources multimédia
et une salle multimédia pour toutes les classes de langues de l'école. En outre, une
bibliothèque au service de l'auto-apprentissage des étudiants avec des livres, des journaux
et revues français, ouvrages de référence de langue française et des travaux de recherches
d’étudiants et de professeur qui sont très nombreux sur place contiennent une ressource
documentaire précieuse de l’apprentissage.
Avec toutes ces ressources, il nous s’agit d’encourager l’apprenants et les
professeurs à en profiter au maximum pour un apprentissage en complément au cours
d’activités langagières et particulièrement pour acquérir les connaissances de culture.
A partir de cet aperçu général de l'enseignement du F.L.E dans notre département,
nous voulons esquisser l'état des lieux de l'enseignement de la compétence culturelle sur
place par des enquêtes par questionnaire et par entrevue auprès des enseignants et
étudiants de français.
* Méthode
Depuis trois ans, la méthode « Tout va bien » est utilisée comme méthode
principale d'enseignement du F.L.E au Département de Langue et de Civilisation
françaises. Cette méthode a été publiée en 1995 par la Maison d'édition Hachette et est
largement destinée largement au public débutant étranger : adolescents et adultes. Elle
comprend trois tomes et est utilisée pour l'enseignement du français langue étrangère
auprès des étudiants de première et de deuxième année. Les étudiants de troisième et de
quatrième travaillent par la suite sur les quatre compétences communicatives plus ou
moins séparées (C.O, E.O, C.E, E.E) dans la pratique de la langue. En outre, les étudiants
travaillent sur d’autres disciplines en langue française comme le Cours de Civilisation
Française, Cours de littérature française, Cours de Géographie générale, Cours de
Morphologie, Cours de Lexicologie, Cours de Syntaxe, le Cours de Traduction et
d'Interprétation, etc.
33
Il existe toujours les contenus culturels dans les méthodes français ainsi que les
disciplines car la langue et la culture vont toujours de paire. Pourtant, les contenus culturels
sélectionnés dans la méthode et leur exploitation consistent dans la présentation et
l'enseignement de la langue, c'est-à-dire en fonction des objectifs linguistiques à atteindre.
Ces connaissances culturelles ne sont pas abordées et traitées d'une façon systématiques et
selon une approche culturelle proprement dite. De plus, certains besoins de nos étudiants
en matière culturelle ne sont pas satisfaits lors de l'exploitation de la méthode.
Petit Conclusion : Nous avons constaté dans cette partie que l’enseignement du
français au Vietnam a débuté tardivement par rapport à d'autres pays plus développés. Nous
avons également évoqué la situation éducative de l’enseignement des éléments culturels
française au Département de Langue et de Civilisation Françaises. Avec un tel panorama,
nous pensons que l’approche culturelle constitue une approche adéquate à la situation
actuelle de l’enseignement du français au Département de Langue et de Civilisation
Françaises.
Cependant, l’insuffisance des documents et le peu de contacts avec les francophones
natifs sont des conditions pas favorables à l’approche culturelle dans cet enseignement. Pour
combler cette lacune, nous pensons au recours aux TIC et aux autres technologies. Avant
d’analyser les potentialités des TIC dans l’enseignement des éléments culturels, nous
voulons savoir quelle est la technologie la plus accessible pour le public d’étudiant. Pour ce
faire, il nous semble nécessaire de connaître l’état actuel de l’utilisation des technologies
dans l’enseignement sur le terrain que nous visons.
3. Enquête: observations de terrain et analyse
3.1. Objectif
Comme nous l'avons dit dans l'introduction, pour comprendre l'état des lieux et
pour obtenir des données précises concernant l’utilisation des technologies dans
l'enseignement des éléments culturels en classe de F.L.E au Département de Langue et
de Civilisation françaises, nous avons effectué l'enquête par questionnaire et par entrevue
34
auprès des enseignants et des apprenants de français concernés.
Nous tenons, d'une part, à travers l'enquête, à déterminer l’état actuel de
l’enseignement/apprentissage des éléments culturels en F.L.E ainsi que les supports
techniques aux quelles ont recours les enseignants lors de l’enseignement et à connaître la
technologie la plus accessible pour nos étudiants et enseignants. Nous nous intéressons,
d'autre part, à faire le point sur l'attitude des étudiants pour l'utilisation des TIC dans
l’apprentissage des éléments culturels français, les avantages et les difficultés qu’ont
rencontrées les enseignants lors de l'exploitation de ces moyens technologiques,
notamment au multimédia, d'où quelques remarques sur les démarches pédagogiques
afin de réaliser d'une façon efficace la perspective de cette recherche.
Pour cette enquête, nous nous sommes inspirée des points de vue des enseignants. Il
s’agissait pour nous d’obtenir leurs perceptions durant leur recours aux ressources
technologiques. Nous avons utilisé deux questionnaires pour mener notre enquête sur la
situation méthodologique de l'enseignement des éléments culturels en classe de F.L.E dont
l’un est destiné aux apprenants et l'autre aux enseignants. La première a été menée auprès
de 100 étudiants de français au Département de langue et de civilisation française et la
dernière est réservée à 20 professeurs. Les étudiants se trouvent aux différentes classes de
la troisième année, c'est-à-dire ce public est au niveau assez avancé. Autrement dit, les
étudiants interrogés ont possédé non seulement des connaissances linguistiques mais aussi
des connaissances socio-culturelles à travers des manuels « Tout va bien » 1, 2 et 3. Ils ont
aussi suivi des cours de civilisation 1 et cours de la littérature française.
3.2. Instrument d’enquête
Il s’agit de formuler un certain nombre de questions précédées de consignes précises
en vue d’obtenir des informations concrètes de la part des étudiants. Les questions sont
rédigées en vietnamien pour assurer la compréhension exacte des interrogés et la pertinence
des informations reçues et de peur que les difficultés linguistiques pourront empêcher une
bonne compréhension des questions chez les enquêtés.
35
Notre enquête est élaborée sous forme de questionnaire, sur lequel figurent surtout
des questions à choix multiples. Ces types de questions nous permettent d’obtenir
rapidement des informations, des jugements et des suggestions à propos des problèmes que
nous voulons étudier. Nous avons posé aussi des questions fermées dont la formulation
comprend une liste préétablie des réponses possibles, les destinataires choisissent les
réponses convenables à leur situation. En outre, nous avons introduit certaines questions
ouvertes dans les questionnaires pour que le public puisse s'exprimer à leur gré. En plus,
ce moyen d'expression motive plus les personnes interrogées parce qu'elles l'impression
d'être entendues et que leurs opinions sont vraiment utiles à notre travail de recherche.
- Pour connaître les souhaits, les attentes et la conception méthodologique des
étudiants ciblés en matière de culture française dans leur apprentissage du F.L.E ainsi que
leur opinion sur l’utilisation des TIC dans l’enseignement/apprentissage des éléments
culturels dans la classe de FLE, nous avons utilisé le questionnaire « Enquête sur l’état des
lieux de l’enseignement des éléments culturels français en classe de F.L.E » auprès des
étudiants au Département de Langue et de Civilisation françaises (Voir Annexe I). Il faut
noter que dans ce questionnaire, nous proposons, outre les Q.C.M, des Q.R.O (question à
réponse ouverte) dans le but de faciliter leurs réflexions, leurs suggestions personnelles sur
la question d'enseignement des éléments culturels en classe de F.L.E. Celui-ci comporte 16
questions dont les 5 premières servent à connaître les étudiants, leurs rapports possibles
avec la culture française, le rôle qu’ils donnent aux connaissances culturelles dans
l’apprentissage du FLE ; les questions 6 et 7 nous font connaître des avis des étudiants sur
les contenus culturels dans les cours de langue ; la huitième question porte sur les
difficultés rencontrés par notre public lors de l’apprentissage des éléments culturels ; les
questions de 9 à 10 sur leur idées personnelles sur la situation méthodologique de
l’enseignement des éléments culturels ; le question 11 nous parle des documents préférés
des étudiants lors de l’apprentissage de la culture ; les questions de 12 à 15 nous apportent
une vue sur l'attitude des étudiants pour l'utilisation des TIC dans l’enseignement des
éléments culturels en classe de F.L.E et la dernière question permet aux étudiants de
formuler leurs souhaits et proposition pour un enseignement plus efficace des contenues
36
culturelles en classe du FLE.
- En vue de comprendre la conception méthodologique sur l'enseignement des
éléments culturels en classe de F.L.E de nos enseignants, leur pratique de classe en matière
culturelle et leurs jugements sur l’utilisation des TIC en matière d'enseignement
linguistique et culturel, nous avons mené au même moment de l'enquête auprès des
étudiants une enquête auprès de 30 enseignants au moyen du questionnaire «Enquête sur
l'état des lieux de l'enseignement des éléments culturels et l’application des TIC en
classe de F.L.E auprès des enseignants de français» (Voir Annexe II) ; celui-ci comporte
surtout les Q.C.M, cela favorise le traitement des réponses et les Q.R.O afin de faciliter
l'expression libre de nos public. Ce questionnaire compte 14 grandes questions. Les 6
premières questions concernent la conception et les techniques utilisées en classe des
enseignants de F.L.E en enseignant les éléments culturels. La 7è question nous montre les
difficultés des enseignants dans leur pratique en classe de la matière culturelle. Les questions
de 8 à 11 ont pour but de connaître la fréquence d’utilisation des ressources audiovisuelles et
multimédias par les enseignants, nous interrogerons aussi les enseignants participant sur leur
rapport à l’Internet : leurs habitudes, les sites et applications qu’ils fréquentent au niveau
personnel comme professionnel. Nous nous intéressons à la disponibilité du matériel
informatique de l’établissement et d’Internet. La douzième question nous fait savoir les idées
des enseignant sur l’utilisation des TIC dans l’enseignement des éléments culturels, la
treizième sur les difficultés rencontrées lors de l’utilisation des TIC dans les Cours. La
dernière les invite à formuler un commentaire. (Voir Annexe II)
3.3. Analyse et interprétation des résultats
3.3.1. Les sujets-étudiants
* Le niveau de connaissances en culture française des sujets-étudiants
Parmi les étudiants interrogés, 100 % ont commencé l'apprentissage de la langue
française au lycée ou au collège, 40 % ont débuté leur apprentissage au collège contre 60
% au lycée. Ainsi, ils ont déjà une certaine notion de la culture étrangère avec certaines
37
connaissances socioculturelles sur le pays de la langue apprise. De plus, pour reprendre
Zarate (1986), «Tout apprenant n'aborde pas l'apprentissage d'une langue étrangère,
vierge de tout savoir culturel». Tout apprenant possède déjà un bagage d'acquis sur la
communauté étrangère, souvent façonné par la vision de sa culture d'origine – son propre
crible culturel. Ce sont essentiellement des stéréotypes de la France (préjugés, jugements,
image représentative sur la France et les Français ...), créés et véhiculés dans la
communauté d'origine de l'apprenant. C'est pourquoi, il nous est difficile en début de
l'enseignement du F.L.E au Département de Langue et de Civilisation françaises, de
trouver et appliquer une progression appropriée à tous les étudiants dont le niveau de
français est très hétérogène. (Voir question 1)
En ce qui concerne les possibilités de contacts avec la culture française en dehors
de la classe, de nombreux étudiants mentionnent les chaînes de télévision de langue
française (TV5 par exemple) et la lecture de journaux, de magazines et de livres. Rares
sont ceux qui participent aux activités culturelles dans des centres culturels français à
Hanoï (Espaces par exemple) (13%). Cependant, à notre avis, ces activités qui donnent
l’accès au contact avec la culture cible sont très utiles à nos étudiants. Seulement 10%
déclarent avoir eu déjà des contacts avec la culture française sous forme de relations
amicales / familiales avec des Français au Vietnam ou en France ou dans un pays
francophone. Les voyages d'études ou de tourisme ne sont pas, nous semble-t-il, à la portée
de nos étudiants (4%). Un autre point à souligner, c'est que les connaissances de ces
étudiants en culture française proviennent surtout des médias (87%) et d’Internet (38%).
(Voir question 2). Ainsi, nous trouvons une fois de plus que les contacts avec la culture
française des étudiants sont vraiment très restreints, ce qui empêche une bonne acquisition
des connaissances culturelles étrangères.
En ce qui concerne la présence des connaissances en culture française, près de trois
quarts de sujets-étudiants (79 %) considèrent que ces connaissances apparaissent surtout
dans le Cours de Civilisation Française, 57% acquirent ces connaissances dans la pratique
de la langue ; plus d'un quart (27 %) ajoutent le cours de citent la littérature française, la
sémantique, la pragmatique, la géographie. (Voir question 3)
38
En donnant leur point de vue sur le rôle des éléments culturels dans le
développement des compétences communicatives au cours de leur apprentissage du F.L.E,
la plupart d’étudiants (67%) le juge très important, 32% le pensent important et un seul
sujet nie l'importance des connaissances culturelles dans l'acquisition des compétences
communicatives. (Voir question 4)
Bien que presque tous les étudiants sont conscient de l’importance de la culture
pour développer leurs compétences communicatives, ils avouent tous manquent de
connaissances culturelles. En répondant à la question 5, 76% des étudiants croient qu'ils
manquent de connaissances sur la vie quotidienne, les mœurs et coutumes, les tabous des
français. Viennent ensuite les domaines de socioculturelles (67 %) et de politiques-
économiques (64 %)
Concernant l’englobalisation des connaissances, les contenus culturels abordés à
travers les cours de FLE sont très variés. Avec ces thèmes, les étudiants peuvent avoir une
vue panoramique de la France et la vie des Français. Pourtant, pour 45% des étudiants
sondés, les contenus culturels existants à travers des cours de français ne les attirent pas,
seulement la moitié des étudiants est intéressé par ces connaissances, ils les jugent
intéressants et près de la vie quotidienne. (Voir question 6)
Et pour compléter leurs connaissances en matière de la culture française et
francophone, d’après les deus tiers d’étudiants, il vaut mieux ajouter les thèmes qui
mentionnent la vie quotidienne, les mœurs et coutumes, les tabous des français. (Voir
question 7)
Nous jugeons indispensable, dans l'enseignement d'une langue étrangère, de fournir
aux apprenants des connaissances sur le pays, sur les habitants, les moeurs et coutumes de
la communauté de la langue apprise malgré un petit bagage de connaissances pré-acquises.
Et comme nous l'avons mentionné dans la partie précédente, les difficultés d'apprentissage
proviennent non seulement des obstacles linguistiques, mais aussi culturels. Une fois que
ceux-ci sont franchis, l'apprentissage du F.L.E deviendra plus simple et les connaissances
culturelles serviront à leur tour à renforcer l'acquisition linguistique. En outre, ces
connaissances contribuent pour une grande partie à rendre les apprenants plus motivés
39
dans leur apprentissage : ils deviendront plus motivés lors de la découverte de nouvelles
réalités différentes de celles de leur propre culture. Et comme nous le savons, la
motivation des apprenants est un élément très important dans l'enseignement du F.L.E.
* Les difficultés des étudiants lors de l’acquisition des connaissances culturelles
françaises
Quant aux difficultés des étudiants dans l'acquisition des connaissances culturelles,
85 % des sondés partagent l'idée qu'ils n'ont pas la possibilité d'accéder à des réalités
étrangères. 12% des étudiants pensent qu'elles proviennent essentiellement du fait qu’ils
vivent dans un milieu exclusivement vietnamien, cette situation ne peut pas s'améliorer
d'autant plus que ces jeunes sont les seuls dans leur famille à parler français et à avoir des
connaissances en culture française. 21% pensent à la raison de l’influence forte de la
culture maternelle et enfin, 30% avouent qu'ils ne sont pas motivés en matière culturelle.
(Voir questions 8)
* Les méthodologies utilisées de l'enseignement des éléments culturels en classe
de F.L.E
L'opinion générale des étudiants sur l'utilisation de la langue maternelle dans
l'enseignement des éléments culturels rejoint vers la proposition de Byram dans son
modèle d'enseignement des éléments culturels où il préconise l'emploi de la langue
maternelle (Voir Modèle de BYRAM Chapitre 1). Cela explique aussi l'origine de 56 % des
réponses d'étudiants selon lesquelles il est préférable de travailler avec un professeur
vietnamien lors de leur apprentissage de la culture française. Celui-ci pourrait avoir
recours ponctuellement à la langue vietnamienne au cours de son enseignement pour leur
expliquer en cas de besoins. Pourtant, 60 % des étudiants déclarent préférer apprendre la
culture française avec un professeur français parce que c'est sa culture d'origine, qu'il peut
mieux l'enseigner (25%), 41% des interrogés déclarent que le contact avec un professeur
leur donne la motivation et surtout 68% de ces apprenants apprécient l'occasion de
pratiquer le français avec un Français natif (Voir question 9)
De plus, 41% d'entre eux pensent que certains enseignants de F.L.E n'ont pas
40
suffisamment de connaissances en culture cible. Nous pensons que ces observations nous
font réfléchir vraiment sur le rôle des enseignants dans ce processus. Nous allons revenir
sur ce point dans la partie suivante où nous parlerons des méthodologies des enseignants
dans l'enseignement des éléments culturels aux étudiants de français en classe de F.L.E.
(Voir question 10)
Pour la question 11 «Quels documents utiliser pour enseigner la culture
française ? », la plupart des étudiants interrogés citent les sondages / enquêtes sur le
terrain, des articles de journaux et de magazines avec des données statistiques, les films
ainsi que certains extraits littéraires. Ces réponses nous guident bien dans le choix des
documents et des outils de classe, surtout dans l'enseignement des éléments culturels
français en confrontation avec la culture vietnamienne.
* L’attitude des étudiants face à l’utilisation des TIC dans l’enseignement des
éléments culturels
Avant l’enquête, nous supposons que l’Internet est devenu un média de prime
importance dans la vie les jeunes étudiants, et le résultat de l’enquête l’a prouvée : 100% des
étudiants interrogés affirme utilise l’Internet dont 76% l’utilise souvent. (Voir question 12)
Pour répondre à la question « Aimez-vous que vous professeur utilisent les TIC dans
l’enseignement des contenues culturelles ? », la plupart des étudiants interrogés affirment
une attitude favorable à des cours utilisant ces supports techniques (97%). Et un faible
pourcentage d'étudiants ne donne pas leur avis. (Voir question 13)
Ainsi, selon le résultat de l’enquête, nous trouvons que les TIC est assez apprécié par
les étudiants. En ce qui concerne le type des supports techniques préféré des étudiants, un
pourcentage élevé (70%) dit qu'ils adorent travailler avec les programmes de télévisions
françaises. Les cassettes vidéo pédagogiques est le choix 61% et presque le même
pourcentage, soit 60% aiment les logiciels d’apprentissages, VCD et CDROM. Enfin, le
moyen le plus apprécié est le site d’Internet avec 72% idées favorables. (Voir question 14)
Ainsi, l’exploitation des TIC pour l’enseignement des éléments culturels semble être
une bonne solution pour inciter les étudiants à participer plus activement au cours. 98%
41
affirment qu’ils apprendront plus activement des contenues culturelles avec des cours
assistés par les TIC. Il reste 2% qui pensent qu’il n’y a aucun changement dans leur
participation car ils ne s’intéressent pas beaucoup à la culture française. Cette attitude de
participation des étudiants nous emmène à la conclusion que l’utilisation du dessin dans le
cours d’E.O peut donner aux étudiants le goût, la motivation d’apprendre.
A partir des résultats obtenus dans la partie qui précède, nous constatons que la
plupart des étudiants interrogés approuvent l’introduction des TIC dans l’enseignement des
éléments culturels. Certainement, ce type de document leur offre des avantages dans le
processus d’apprentissage des éléments culturels. Observons ce tableau :
Question 15: D'après vous, l’enseignement- apprentissage des éléments culturels
assistés par les TIC telles que des bandes vidéos, des CD ROM, l’ordinateur… vous rendent
plus actifs, plus motivés?
Oui, parce que:
Nombre
d'étudiants/100
Il y a des documents authentiques avec des sons et des images
qui reflètent bien la vie quotidienne et qui, ainsi, motive les étudiants
88
En dehors des connaissances socio-culturelles, politiques et
économiques, vous pouvez aussi acquérir des connaissances en
vocabulaire et en grammaire
65
Vous pouvez développer votre compétence de communication
orale
62
Ces moyens techniques facilitent votre compréhension et le
processus de mémorisation
71
Il y a tout de suite des explications et des corrections des
exercices.
52
42
Il y a plusieurs raisons qui expliquent l'appréciation des étudiants auprès de
l'utilisation des TIC dans l’enseignement/apprentissage des éléments culturels français. À
travers l'observation de la situation d'utilisation de ces moyens technologiques au
Département de Langue et de Civilisation françaises et à partir de nos expériences
personnelles, nous avons formulé cinq raisons principales pour que les étudiants interrogés
puissent choisir à leur réflexion. Et pour résultat, un grand nombre d'étudiants (88%)
estiment que les TIC constituent une grande source de documents authentiques avec des sons
et des images qui reflètent bien la vie quotidienne et qui, ainsi, motive les étudiants. Environ
deux tiers affirment leur désir de développer leur compétence de communication en utilisant
les TIC. Reste les autres raisons: 65% expliquent aimer les TIC parce que ces moyens
pédagogiques les aident aussi à acquérir des connaissances linguistiques en vocabulaire et en
grammaire. 71% croient que l’utilisation du dessin facilite leur processus de compréhension
et de mémorisation. Et enfin, 52% approuvent que les TIC donne la possibilité de recevoir
rapidement et exactement explications et des corrections des exercices. A propos des autres
raisons, quelques étudiants affirment que l’introduction des TIC dans l’enseignement des
éléments culturels va renouveler ce dernier, les cours seront beaucoup plus vivants, les
contenues culturelles seront plus faciles à imaginer, à comprendre. Ils insistent aussi qu’ils
seront bien motivés avec ces nouveaux outils technologiques.
La dernière question de l’enquête auprès des étudiants est réservée à leur expression
libre. En répondant à nos question : « Que proposez-vous pour une enseignement efficace
des élément culturels en classe du FLE ? », nos public qui sont bien exigeants nous a donné
quelques remarques et propositions dont nous citons ici celles qui sont les plus
représentatives. En bref, il existe des étudiants qui affirment que l’enseignement des
éléments culturels n’est pas très efficace et qu’ils manquent gravement de connaissances sur
les domaines culturelles. L’enseignement des éléments culturels reste démotivé et banal avec
des longs documents, difficile à comprendre, sans illustration et exemple concrets, la culture
est un sujet vaste avec des réalités inexistences dans la culture vietnamienne, il manque de
discussion en classe car les cours restent magistrales… voici les plaintes de la part des
étudiants. Dans quelques classes, les étudiants ajoutent encore des raisons psychologiques
43
qui les emmènent à rester immobiles dans la classe : la méthode de classe de certains
professeurs n’est pas attirante, quelques professeurs qui ne sont pas très enthousiastes
rendent l’ambiance tendue. Pour améliorer les lacunes en connaissances culturelles, les
étudiants adoraient acquérir davantage des connaissances culturelles à travers tous les
matières à l’université et ils aimeraient bien que les enseignants renouvellent leur cours
grâce aux TIC qui les soutiennent. Ceux-ci apprécient que les documents utilisés en classe
soient plus brefs, plus faciles à comprendre et ils croient que l’apprentissage avec les
documents écrits ne suffit pas, que les supports pédagogiques (les images, les sons, les
vidéos…) qui illustrent les documents culturels permettent de faciliter l’apprentissage des
éléments culturels. (Voir question 16)
3.3.2. Les sujets-enseignants
Comme nous l'avons dit plus haut, pour comprendre la situation méthodologique de
l'enseignement de la compétence socioculturelle en classe de F.L.E au Département de
Langue et de Civilisation françaises de la part des enseignants de F.L.E, nous avons réalisé
une enquête auprès de 30 sujets-enseignants de F.L.E choisis par hasard sur 68, au moyen
du questionnaire «Enquête sur l'état des lieux de l'enseignement des éléments culturels en
classe de F.L.E auprès des enseignants de français» (Voir Annexe II). Et en voici
quelques remarques :
* La conception et la pratique méthodologique en classe des enseignants
En ce qui concerne la question «Quand enseigner les éléments culturels français
?», plus de deux tiers des enseignants interrogés (63%) estiment que l'enseignement des
éléments culturels doit se faire en même temps que celui de la langue et dès le début du
cursus de l'enseignement supérieur du F.L.E. Toutefois, 17% des enseignants pensent que
ce processus devrait s'effectuer en français au moment où les étudiants sont à un niveau
linguistique suffisant (les étudiants de 3e et 4e années). Pour ceux-ci, l'enseignement des
connaissances de la culture française réside principalement dans le Cours de Civilisation
Française et s'effectue ainsi dune façon explicite. (Voir question 1)
44
A propos de la pratique méthodologique en classe des enseignants, plus de la
moitié des sujets-enseignants reconnaissent enseigner les éléments culturels d'une manière
systématique au travers de l'acquisition des connaissances culturelles et de leur utilisation
dans la pratique langagière et sociale quotidienne, c'est-à-dire en prévoyant les difficultés
en matière de culture française pour les étudiants et en leur présentant toujours des réalités
étrangères dans un contexte général et dans une bonne structure de la société cible, pas
comme un fait isolé. Par contre, près de 40 % expliquent les faits socioculturels étrangers
seulement quand ces faits se présentent par hasard dans un texte écrit ou oral ou qu'ils
entravent la compréhension des étudiants, ou en cas de demandes d'explications de la part
des apprenants. (Voir question 2)
Selon les résultats de l'enquête, presque tous les enseignants exploitent leurs
propres expériences de la culture française dans l’enseignement de la compétence
socioculturelle étrangères. Ce vécu est essentiellement le résultat de leurs années d'études
passées à l'université ; de leurs lectures, des journaux ou bien à travers les médias. Il est
très regrettable que le tiers d'entre eux n'aient jamais pu effectuer de voyage en France,
qu'il soit touristique ou professionnel. Leur expérience culturelle est surtout à caractère
livresque et elle est moins convaincante aux yeux des étudiants et d'eux-mêmes. (Voir
question 3.1)
De plus, 65 % des enseignants interrogés avouent que leurs interventions en
matière culturelle sont plus explicatives que suggestives. Très souvent influencées par les
jugements personnels, elles ne leur permettent pas un regard critique sur une réalité
étrangère rencontrée dans leur enseignement. De même, 25 % des interrogés qui restent ne
posent aucun regard critique sur leur propre attitude envers les réalités étrangères pour
éviter une imposition, ils ne présentent aux étudiants que les faits comme tels. Quant aux
étudiants, quelle attitude adopter face à ces réalités étrangères lorsqu'ils sont moins
expérimentés et qu'ils ont eu moins de contacts avec la culture française ? Par conséquent,
l'enseignement des éléments culturels donné par ces enseignants provoque différentes
attitudes chez les étudiants, voire des attitudes opposées : d'un côté l'engouement et
l'admiration pour la culture française chez les uns et d'autre côté, l'indifférence et même la
45
hantise chez d'autres. L'objectif de l'enseignement des éléments culturels dans celui du
F.L.E n'a pas été atteint alors dans le second cas. (Voir questions 3.2, 3.3)
Nous voulons préciser que l'enseignement des éléments culturels de la langue cible
peut s'effectuer de façon implicite ou explicite au cours de l'enseignement de la langue en
fonction des progrès réalisés par les étudiants. L'enseignant pourra donner des cours de
civilisation française aux étudiants de première et de deuxième et dans la langue
maternelle dans le but de faire acquérir d'une façon explicite les connaissances
socioculturelles de la langue cible. Bien sûr, à travers les leçons de langue, surtout celles
sur les « pages de civilisation » des Français, les étudiants peuvent acquérir beaucoup de
connaissances socioculturelles concernant les modes de vie, les valeurs et les pratiques
culturelles et religieuses des Français. Ainsi, la méthodologie de l'enseignant devra être
très souple dans l'enseignement des éléments culturels.
Dans la pratique de l’enseignement des éléments culturels, trois quarts des
enseignants interrogés essaient de donner une comparaison avec la civilisation
vietnamienne et toujours sans commentaires. C’est à chaque étudiant de donner leur propre
estimation. C'est pourquoi, une bonne connaissance de la culture vietnamienne est, d'après
eux, importante dans l'enseignement des contenus culturels français. (Voir question 3.4)
Pour la question «Quels documents utiliser pour enseigner la culture française ?»,
les enseignants interrogés mentionnent quelques types de documents supplémentaires,
disponibles et à leur portée : sondages / enquêtes sur le terrain, témoignages, articles de
journaux et de magazine, des documents extraits des ouvrages de référence culturelle de
type Francoscopie, Civilisation française, etc. Bien sûr, ils doivent se baser sur les
objectifs à atteindre, le niveau des étudiants et le temps dont ils disposent. Ces réponses
nous guident bien dans le choix des documents de classe, surtout dans l'enseignement des
éléments culturels français en confrontation avec la culture vietnamienne. Et nous
reconnaissons ici une convergence dans le choix de documents de classe des étudiants et
des enseignants de français au Département de Langue et de Civilisation françaises. (Voir
questions 4)
Quant aux contenus culturels à enseigner en classe de F.L.E, nous recevons presque
46
le même idées de la part des enseignants, 67% des enseignants interrogés mentionnent la
vie quotidienne, les mœurs et coutumes, les tabous des français, trois quarts pensent que les
connaissances socioculturelles est indispensable pour les étudiants et puis, 70% citent les
contenues politiques-économiques. (Voir question 5)
En parlant des difficultés des enseignants dans l'enseignement des éléments
culturels français, beaucoup d'enseignants sondés (51 %) déclarent ne pas avoir accès aux
contacts réels avec cette culture. En effet, les réalités étrangères évoluent tous les jours et
ces enseignants ne peuvent pas les suivre de près. En outre, ils ne maîtrisent pas bien les
principes méthodologiques de l'enseignement des éléments culturels parce qu'ils ont été
formés à l'université principalement pour devenir enseignant de F.L.E. C'est pourquoi, ces
derniers souhaitent être formés au moins dans l'une des spécialités de la civilisation
(l'histoire, la politique, la géographie, l'environnement ...). 42 % d'entre eux pensent qu'il
suffit d'être professeur de F.L.E pour pouvoir enseigner la culture française. Et puis, des
enseignants ajoutent aussi que dans certaines classes, les étudiants sont passifs et restent
immobiles au lieu de participer au cours. Cette situation existe dans plusieurs classes du
niveau débutant au niveau avancé. En réalité, outre la méthode et l’enseignant, l’apprenant
est aussi un facteur décisif du processus d’enseignement/apprentissage. (Voir questions 6,
7). En réalité, selon le résultat de notre enquête, plus de la moitié des étudiants ne savent
pas exprimer leurs idées, ou ils manquent de connaissances tant linguistiques que
socioculturelles de bases. Et viennent ensuite les causes psychologiques, il est à noter que
beaucoup d’étudiants n’osent pas prendre la parole de peur de commettre des fautes
grammaticales, syntaxiques, lexicales ou de prononciation, ils ont peur aussi d’être jugés par
leurs camarades, et enfin, il y des étudiants qui se sentent démotivés dans les classes de FLE.
Pourtant, c’est beau dire que l’étudiant doit prendre une part de la responsabilité, on
ne pourra jamais nier que c’est l’enseignant qui est fortement impliqué. C’est lui qui doit
assimiler la situation dans laquelle il travaille, en prenant en considération les différents
facteurs de cette situation : soi-même, l’élève, les niveaux, le contenu de son enseignement,
les moyens que la technologie met entre ses mains, la perspective d’avenir et enfin les
théories et la méthode de travail qu’il adopte.
47
* L’utilisation des ressources électroniques des professeurs: informations
générales et individuelles
Nous avons posé la huitième question dans le but de connaître l’état de l’utilisation
de chaque enseignant : « Avez-vous déjà utilisé des ressources audiovisuelles ou/et
multimédias dans votre enseignement de la langue et de la culture françaises ? ». Le
résultat montre bien que l’utilisation des ressources électroniques est dans l’ensemble
encourageante, tous les enseignants, dans leur pratique de classe, utilisent les supports
pédagogiques complémentaires, seuls trois enseignants déclarent qu’ils ne les utilisent que
quelquefois. En plus, on trouve une différence entre le groupe des enseignants expérimentés
et jeunes. Les enseignants du premier groupe n’utilisent moins les supports pédagogiques,
tandis que ceux du deuxième groupe en profitent plus. (Voir question 8)
La question suivante du questionnaire porte sur les matériels pédagogiques auxquels
les professeurs ont eu recours: «Utilisez-vous les ressources audiovisuelles et multimédias
ci-dessous dans votre enseignement de la langue et de la culture françaises ? ». D’après le
résultat reçu, les sites Internet est bien évidemment en tête des ressources utilisées (11
professeurs) mais surtout pour but d’exploiter les documents complémentaires. Viennent
ensuite les programmes de télévision qui est citée par 5 professeurs (ceux de la chaîne TV5),
et les cassettes vidéo pédagogiques (3 professeurs). Le film et les logiciels d’apprentissage
ne sont utilisés par aucun enseignant. Pourtant, nos étudiants à travers l’enquête ont bien
montré leurs désirs d’acquérir les connaissances culturelles grâce aux ressources
électroniques, surtout les programmes de télévision, les VCD pédagogiques et les sites
d’Internet. Cette situation est très dommage car d'une façon générale, les professeurs
possèdent le matériel adapté (chez eux et souvent dans l’établissement. De plus en plus notre
université dispose de salles d'informatique très bien équipées, de salles de travaux pratiques
avec des logiciels spécifiques installés, ainsi que de salles de classe avec ordinateur,
rétroprojecteur, télévision et lecteur DVD. On va revenir à des causes de ce problème dans la
partie suivante. (Voir question 9)
Pour internent la maîtrise qu'a l'enseignant d’Internet, nous avons posé la question 10
et 11: « Savez-vous utiliser Internet ? » et « Vous l’utilisez souvent dans quel but ? », le
48
résultat montre que la majorité des enseignants maîtrisent bien cette technologie : 11
enseignants déclare savoir bien utiliser Internet et le reste dit savoir un peu l’utiliser. Il y a
des professeurs du Département de Langue et de Civilisation françaises qui utilisent
quotidiennement l'ordinateur chez eux ou dans leur établissement, que ce soit pour :
- la recherche sur le Web d'informations utiles à leur enseignement, (72%)
- les échanges par messagerie électronique avec leurs collègues, (54%)
- la préparation de travaux dirigés, de travaux pratiques, de devoirs surveillés, parfois
de cours, (27%)
- l'utilisation pédagogique de logiciels spécifiques à leur discipline. (13%)
* L’attitude et les difficultés des enseignants par rapport à l’intégration des TIC
dans l’enseignement des éléments culturels
Pour connaître l’attitude des enseignants par rapport à l’intégration des TIC dans leur
cours de langue ainsi que dans l’enseignement des éléments culturels, nous leur avons
demander : « Pensez-vous que l’application des TIC dans votre cours rende les étudiants
plus actifs, plus motivés ? ». Et 100% d’interviewés ont donné une réponse positive. Sur les
avantages des moyens de technologies dans l’enseignement des éléments culturels, les idées
des enseignants sont en coïncidence avec celles des étudiants. Ils apprécient surtout les
documents authentiques combinés avec des sons, des images. Du point de vue des sciences
cognitives, cette combinaison permet de laisser une empreinte profonde dans la mémoire.
L’empreinte cognitive, la trace que laisse le mot dans la mémoire est plus forte si le mot est
perçu sous ses différentes formes. 34% croient que les TIC facilitent la compréhension et le
processus de mémorisation chez les apprenants. Notre perception du monde est multi-
sensorielle et notre esprit est en éveil quand tous nos sens sont stimulés. (Voir question 12)
Alors, jusqu’ici, nous avons recueilli d’une part que les étudiants et les enseignants affirment
tous les potentialités que puissent apporter les TIC dans l’enseignement/apprentissage des
éléments culturels français en classe du FLE. La diversité, la richesse et la souplesse des
moyens pédagogiques sont appréciées, qu'il s'agisse de présentations au vidéo-projecteur
avec animations, de ressources disponibles sur le Web, de modules d'enseignement sur
49
cédéroms, de logiciels spécifiques. Mais nous apercevons d’autre part que ces moyens
technologiques sont presque extrascolaires, dans de rares cas, l’enseignant a un réel projet
d’
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- LUẬN VĂN- ỨNG DỤNG PHƯƠNG TIỆN CÔNG NGHỆ THÔNG TIN VÀ TRUYỀN THÔNG VÀO GIẢNG DẠY CÁC YẾU TỐ VĂN HÓA TRONG LỚP HỌC TIẾNG PHÁP TẠI KHOA NGÔN NGỮ VÀ VĂN HOÁ PHÁP.pdf